Impact de recommandations locales sur la qualité de l’antibiothérapie dans l’infection urinaire - 01/03/08
I. Arnaud [1],
D. Elkouri [2],
J.-M. N’Guyen [3],
Y. Foucher [3],
G. Karam [4],
J.-Y. Lepage [4],
M. Billard [1],
G. Potel [1 et 2],
P. Lombrail [3]
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Objectif Évaluer l’impact de recommandations locales de prise en charge de la pathologie infectieuse urinaire, diffusées au sein d’un hôpital universitaire.
Méthodes Étude de type avant/après, dans 2 services du CHU de Nantes. La qualité des prescriptions était jugée par 2 critères : conformité par rapport aux recommandations diffusées et justification ou attitude thérapeutique indiquée dans la situation clinique rencontrée, fondées sur le jugement conjoint du choix de la molécule, de la posologie et de la durée prescrite. Les écarts aux recommandations ont été identifiés et évalués.
Résultats Mille quatre-vingt-six infections urinaires (prostatites, pyélonéphrites aiguës, autres infections hautes sans cadre nosocomial défini, infections sur sonde) ont été répertoriées sur 2 périodes de 12 mois, avant et après la diffusion des recommandations. Les recommandations étaient applicables dans 313 cas (soit 30 %). Globalement, après la diffusion des recommandations, le taux de prescriptions justifiées n’était pas modifié (passant de 41,8 à 38,7 %, p = 0,299), mais la proportion de prescriptions strictement conformes a diminué (de 30,4 à 15,7 %, p = 0,0022). Les proportions de prescriptions conformes et justifiées étaient différentes en médecine (respectivement 45,0 et 46,6 %,) et en urologie (respectivement 13,1 et 36,5 %).
Conclusion La diffusion de recommandations per se ne semble pas améliorer systématiquement la qualité du traitement antibiotique des infections urinaires à l’hôpital.
Local guidelines and quality of antibiotic treatment in urinary tract infections: a clinical audit in two departments of a university hospital |
Aim To assess the effect of local guidelines implemented at the Nantes University Hospital regarding antibiotic therapy for urinary tract infections. Design: Before/after study of one medical ward and one urologic surgery ward. Quality was measured by two principal criteria: compliance with guidelines and medical justification in the specific clinical situation. Both criteria considered simultaneously the choice of drug, dose and duration of treatment. Deviations from the guidelines were described.
Results 1086 UTI cases were identified over two 12-month periods, before and after the dissemination of guidelines (for prostatitis, pyelonephritis, indwelling catheter-associated UTIs, and other undefined UTIs). The guidelines were applicable in 313 (30%) cases. Overall, after implementation of the guidelines, the percentage of justified prescriptions did not change significantly (41.8% compared with 38.7%, p=0.299), but the percentage of correct (conforming) prescriptions fell (from 30.4% to 15.7%, p=0.0022). The percentages of correct and justified prescriptions differed in the medical (respectively 45.0% and 46.6%,) and surgical units (13.1% and 36.5%).
Conclusions Issuing guidelines does not necessarily improve the quality of antibiotic therapy for UTIs in hospitals.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 34 - N° 22-C1
P. 1697-1702 - décembre 2005 Retour au numéro
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